La fuite volontaire des deux gazoducs
En pleine mer Baltique, trois grandes fuites de gaz agitent les eaux. Depuis le 26 septembre, les tuyaux de gaz de Nord Stream 1 et 2 présentent des fuites à cause des tuyaux endommagés. Ce sont des millions de mètres cubes de gaz qui sont relâchés dans la mer.
Pour le moment, l’origine de l’accident est inconnue. Mais dans le contexte actuel, les pays comme l’Ukraine, la Russie ou bien encore les États-Unis s’accusent mutuellement d’acte de sabotage. Bien que l’origine des fuites n’ait pas encore été identifiée, les instituts sismiques suédois, norvégiens et danois ont enregistré deux explosions sous-marines « très probablement dues à des détonations », juste avant l’incident.
Thierry Bros, contributeur auprès du site web Natural Gas Word, s’exprime : « Je pense tout d’abord qu’il s’agit nécessairement d’un sabotage. Il n’y a aucune raison d’observer trois fuites dans un intervalle aussi court sur deux systèmes de gazoducs jusqu’alors en parfait état de marche. »
Ce sabotage coupe définitivement tout approvisionnement direct de gaz russe vers l’Europe. Pour l’heure, la Russie continue de vendre du gaz à l’Union européenne en passant par l’Ukraine et la Turquie.
Des gazoducs vulnérables
Cela à tout de même montré une chose : les gazoducs sont vulnérables. Plusieurs théories ont été mises en avant concernant le sabotage : des drones sous-marins qui explosent, des plongeurs, un robot … Cette vulnérabilité qui apporte de l’inquiétude auprès des consommateurs fait bondir le prix du gaz sur les marchés internationaux.
La protection des infrastructures critiques qui recouvrent la production d’électricité, le transport du gaz et des matières premières est présentée comme « la plus haute priorité » par la ministre. Plusieurs gouvernements européens ont annoncé vouloir prendre des mesures supplémentaires pour leurs infrastructures.
Des gazoducs qui étaient inactifs
Heureusement, le sabotage a eu lieu lorsque les gazoducs n’étaient pas en fonction. Comme on a pu le voir dans notre précédent article, un des gazoducs avait un problème et ne pouvait plus être utilisé avant le remplacement d’une pièce.
Cependant, si l’attaque avait eu lieu sur un gazoduc actif, les conséquences auraient pu être majeures. L’endommagement ou bien la destruction d’une installation comme celle-ci pourrait mettre le système européen en tension.
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